Petite histoire du piercing : des tribus aux tendances TikTok
Du nez des anciens guerriers aux lobes d’oreilles ultra-stylés, le piercing a traversé les âges et les continents. Symbole de force, de beauté ou de rébellion, il n’a jamais quitté la scène. Découvre comment cette pratique millénaire est passée des rituels tribaux aux modes contemporaines, tout en gardant sa place sur notre peau !
Thierry C.
10/20/20245 min read


L’histoire du piercing : des tribus aux tendances TikTok
Le piercing, c’est un peu comme le tatouage : il traverse les âges, les continents et les modes. Que tu portes fièrement un anneau au nez, un petit diamant à l’arcade ou encore un tunnel impressionnant dans l’oreille, tu t’inscris dans une tradition millénaire. Et si tu penses que cette pratique est juste une tendance hipster ou une mode TikTok, détrompe-toi ! Le piercing a des racines profondes et des significations bien plus variées qu’on ne le pense. Prêt pour un petit voyage dans le temps ? Accroche-toi, on plonge dans l’histoire du piercing !
Des origines tribales aux parures royales
Le piercing, comme le tatouage, est une des plus vieilles formes de modification corporelle. Ses premières traces remontent à plusieurs millénaires. De nombreuses civilisations anciennes pratiquaient le piercing pour des raisons variées : symboles de statut social, rites de passage, croyances religieuses, ou simplement pour embellir le corps. Eh oui, le piercing a toujours été plus qu’un simple accessoire de mode !
1. Égypte antique : le piercing, un signe de noblesse ?
Prenons l’Égypte antique. Là-bas, il n’était pas rare de voir des gens se faire percer les oreilles ou le nez, mais attention, tout le monde n’y avait pas droit. Par exemple, les boucles d’oreilles étaient souvent réservées à la royauté. Même le pharaon portait un bijou à l’oreille, et il est dit que seule la famille royale avait le droit de porter des piercings au nombril (oui, ils étaient avant-gardistes !). Donc, si tu t’imagines avec un anneau au nombril, sache que tu aurais pu prétendre à un statut royal dans l’Égypte ancienne.
2. Les peuples tribaux : plus qu’un bijou, une histoire
Dans beaucoup de cultures tribales, le piercing ne se limitait pas à la déco. C’était un véritable marqueur social. Chez les Aztèques et les Mayas, par exemple, le piercing était utilisé pour honorer les dieux. Les prêtres et les chefs de tribus portaient des bijoux en or et en jade à travers le nez ou les lèvres pour montrer leur proximité avec les divinités. Pas mal comme CV, non ?
Les tribus africaines, elles aussi, avaient une relation forte avec le piercing. Au Kenya, les Maasai étiraient leurs lobes d’oreilles avec des poids lourds, symbole de maturité et de sagesse. Les Mursi d’Éthiopie, eux, sont célèbres pour leurs piercings labiaux où ils insèrent des disques en argile, un signe de beauté et de statut élevé chez les femmes. Ce n’était pas juste une question d’esthétique : ces modifications corporelles racontaient une histoire, celle de la personne qui les portait.
Le piercing à travers les âges : d’hier à aujourd’hui
Les pratiques de piercing ont traversé le temps et les continents, mais leur signification et leur usage ont souvent évolué.
1. Les Romains : piercing et armée
Saviez-vous que même les soldats romains se faisaient percer ? Pas pour des raisons esthétiques ou religieuses, mais plutôt pour des raisons pratiques. Les légionnaires portaient souvent des anneaux aux mamelons. Pourquoi ? Pour montrer leur endurance et leur discipline. Si tu es prêt à percer une zone aussi sensible, c’est que tu es vraiment un dur à cuire, non ? Mais au-delà de ça, c’était aussi un signe de force et de loyauté envers l’empereur.
2. Renaissance et Moyen Âge : un long silence…
Pendant le Moyen Âge, le piercing a un peu perdu de sa popularité en Europe. À cette époque, l’Église chrétienne avait une forte influence, et modifier son corps n’était pas bien vu. Il fallait respecter la "création divine" et éviter toute modification corporelle jugée inutile ou provocatrice. Le piercing est donc resté en retrait pendant quelques siècles, mais il n’a jamais totalement disparu.
Cependant, chez certaines populations maritimes, comme les marins, le piercing était encore présent. Un anneau d’or dans l’oreille, par exemple, pouvait servir de "caution" pour payer un enterrement digne si le marin mourait loin de chez lui. Prévoyant, non ?
Le retour du piercing dans les temps modernes : rébellion et expression personnelle
À partir du XIXe siècle, et surtout au XXe siècle, le piercing a commencé à refaire surface, mais pas sans un petit vent de rébellion. C’est dans les années 1960-1970, avec l’explosion des mouvements contre-culturels, que le piercing retrouve une place de choix dans la société.
1. Années 1960 : Peace, love et piercing
Les hippies des années 1960, influencés par les cultures non occidentales, notamment en Inde et au Népal, réintroduisent le piercing, en particulier les piercings au nez. Pour eux, c’était un signe de libération et de refus des normes bourgeoises. Plus tard, les punks des années 1970 et 1980 reprennent cette idée, mais avec une touche plus provocatrice. Le piercing devient alors un symbole de rébellion contre la société. Les piercings multiples, les anneaux dans le nez, la langue, les lèvres et même les sourcils deviennent des moyens d'expression pour des jeunes en quête d'identité.
2. Les années 1990-2000 : mainstream, mais toujours rebelle
Dans les années 1990, le piercing s'invite dans la culture pop et devient un phénomène de mode. Madonna, Janet Jackson, et d'autres icônes du moment arborent fièrement des piercings, que ce soit au nombril ou ailleurs. C’est aussi l’époque où le piercing devient accessible à tous : on ne le retrouve plus seulement dans des cercles marginaux ou tribaux, mais dans les centres commerciaux, les boutiques spécialisées et chez ton copain qui s'est improvisé perceur avec une aiguille stérile (ne fais pas ça, hein !).
Le piercing n'est plus seulement un symbole de rébellion, il devient un accessoire de mode. Et si tu te souviens de Britney Spears ou de Christina Aguilera avec leurs piercings au nombril, tu sais à quel point cette époque a marqué l’histoire du piercing.
Aujourd’hui : le piercing à l’ère des réseaux sociaux
Aujourd’hui, on pourrait dire que le piercing est entré dans l’ère du tout possible. Que ce soit dans la rue, dans les séries télé ou sur TikTok, tout le monde arbore des piercings, et les styles sont aussi variés que les personnalités qui les portent.
Les piercings faciaux (arcades, nez, lèvres) sont toujours populaires, mais on voit aussi une explosion des piercings plus "discrets" ou "intimes", comme les piercings de surface ou encore ceux qu’on peut cacher facilement, pour les plus timides. Avec les nouvelles technologies, les outils sont plus sûrs, les bijoux plus diversifiés, et les possibilités infinies.
En parallèle, le piercing a trouvé sa place dans des milieux beaucoup plus larges, allant des professions créatives aux entreprises classiques. Aujourd’hui, ce n’est pas parce que tu as un anneau au nez que tu ne peux pas être avocat ou médecin ! En plus, l’offre de bijoux est si vaste que chacun peut trouver son style, du minimaliste au plus extravagant.
Conclusion : Une tradition toujours en mouvement
Le piercing, au fil des siècles, a fait plus que suivre les modes : il les a créées, contestées, et réinventées. Il a été tour à tour symbole de pouvoir, de spiritualité, de rébellion, et aujourd'hui, de personnalité. En fait, que ce soit pour se connecter à ses racines ancestrales ou juste pour ajouter un peu de bling à son look, il y a une chose que l'histoire du piercing nous enseigne : ce petit bout de métal n’est jamais anodin. Alors, si tu portes déjà un piercing, ou si tu hésites à franchir le pas, sache que tu participes à une aventure qui dure depuis des milliers d’années. Et qui sait, peut-être qu’un jour, tes petits-enfants te demanderont : « C’était quoi ton premier piercing ? »